Barbie s’abreuve à la Barbade

Ayant quitté le territoire plastique de ses légendes, Barbie arpente les plages de la Barbade pour retrouver Barbada entre marées et marges. C’est Harry qui lui a parlé d’elle, de leurs ébats syntaxiques, de la princesse Prunelle et de son accent. Les enfants rêvent de leur amour et J-K Rowling s’en mord les lèvres. L’épicentre de ses prières scande ses envies : Barbada, apprends-moi un corps que personne ne voit. Dès qu’elle vu la première photo de Barbada, elle sut qu’elles avaient une mission commune, celle de faire comprendre au monde que les corps ne sont pas que performance. Elle s’imagine réécrire l’histoire de leurs éternelles enfances entre deux coups de bassin, rêvasse à l’idée des paillettes qui cisaillent doucement sa trachée alors que l’écume du sexe de Barbada l’abreuve. Barbie écrit sur les murs : « Viens sur la plage construire nos maisons dans des coquillages ». Elle s’imagine une révolution dans laquelle Éric Duhaime et Mathieu Bock-Côté se marieront au son de leurs orgasmes. Leurs giclements éteindront la haine et leur servira d’encre pour tracer leurs frontières impermanentes. 

« Barbada, si tu le veux bien, je suivrai les paillettes jusqu’au littoral ».